Le Journal Néobulle

Conseils de portage, routines de soins, vie de parent… Retrouvez ici tous nos articles pour vous accompagner au naturel, dès la naissance.

BébéHuiles essentielles, grossesse et bébé : Conseils, précautions et bienfaits
Bébé

Huiles essentielles, grossesse et bébé : Conseils, précautions et bienfaits

Les huiles essentielles sont utilisées depuis des siècles pour le soin du corps et de l’esprit. Très actives, leur utilisation doit être encadrée afin d’éviter toute toxicité. Bien choisies et employées dans les bonnes conditions, elles nous apportent tous leur bienfait, naturellement. Les sujets sensibles doivent observer des précautions d’emploi avec les huiles essentielles, comme les femmes enceintes ou allaitantes, les nourrissons et les enfants de moins de 6 ans. Il faut éviter l’auto-médicamentation par les huiles essentielles, et se référer au conseil avisé d’un spécialiste, ou employer des produits finis formulés et dosés spécifiquement pour ce public. Une huile essentielle c’est quoi ? Les huiles essentielles proviennent de la distillation à l’eau des plantes aromatiques, procédé inchangé depuis des millénaires. Véritable concentré odorant, les huiles essentielles sont très actives et concentrent plus d’une centaine de composés. L’aromathérapie est une méthode thérapeutique traditionnelle qui utilise les huiles essentielles, impliquant une grande connaissance de leurs propriétés, de leur contre-indications, de la manière de les utiliser et de les associer. Quels sont les bienfaits des huiles essentielles ? Les différents actifs de la plante concentré dans l’huile essentielle agissent en synergie. Elles ont de nombreuses de propriétés très diverses : anti-infectieuse, anti spasmodique, apaisante, répulsive insectes, etc. Les huiles essentielles apportent en plus une dimension de bien-être psychique par olfaction. Les huiles essentielles ont de nombreux bienfaits sur notre corps, notre santé et notre bien être : Elles permettent de : De soulager les douleurs : si on ne devait en citer qu’une ça serait l’huile essentielle de lavande (beaucoup utiliser dans les produits Néobulle) pour ses vertus cicatrisantes, antiseptiques ou encore antispasmodiques. Elle est indispensable pour la peau (brulures …), ou pour réduire les spasmes, les douleurs musculaires,… Booster la forme : les huiles essentielles d’agrumes par exemple sont propices pour redonner du tonus ou réduire le stress Pallier fatigue morale : avec leur action directe sur le système nerveux et leurs vertus relaxantes les huiles essentielles comme la marjolaine ou le petit grain permettent de surmonter les déprimes passagères Il existe une multitude de bienfaits !!! Quelles sont les précautions à prendre ? Comme vous avez pu le lire (on vérifie si vous suivez ; ) les huiles essentielles sont très active. Les huiles essentielles doivent donc être utilisées avec précaution afin d’éviter toute toxicité. Puissantes, certaine peuvent être irritante, provoquer une photosensibilisation, être neurotoxique et même abortive… A contrario, lorsqu’elles sont rigoureusement sélectionnées et employées dans de bonnes conditions, les huiles essentielles nous apportent leurs merveilleux et nombreux bienfaits ! Peut-on utiliser les huiles essentielles pendant la grossesse et chez le bébé ? Seul un petit nombre d’huiles essentielles peut être utilisé. Le dosage des huiles essentielles est primordial, il doit être précis pour une efficacité maximum et une innocuité totale. Un processus de sélection rigoureux des huiles essentielles est indispensable afin de garantir leur qualité et leur innocuité : plantes botaniquement définies, origine géographique bien identifiée et cultures certifiées en agriculture Bio, caractéristiques physico-chimiques et composition bien identifiée. En résumé, « OUI » on peut utiliser les huiles essentielles pendant sa grossesse ou répondent aux besoins de bébé mais avec précautions en privilégiant des synergies huiles végétales – huiles essentielles déjà formulées et prêtes à être utilisées, ou alors en étant conseillé par un aromathérapeute. Les produits Néobulle vous propose une gamme de produits d’aromathérapie adaptés et bien identifiés par âge pour une utilisation facilitée et pour bénéficier des super pouvoirs des plantes !

Qu'est ce qui est le mieux pour Bébé ?

"le mieux, c’est… Le mieux, ce n’est pas le sein. Ce n’est pas non plus le biberon. Le mieux, ce n’est pas de le prendre dans les bras. Ce n'est pas non plus de ne pas le prendre dans les bras. Le mieux, ce n’est pas de le poser de telle manière. Ce n’est pas non plus de le poser de telle autre manière. Le mieux, ce n’est pas de le couvrir de telle façon. Ce n’est pas non plus de le couvrir de telle autre façon. Le mieux, ce n’est pas de lui donner de la nourriture en purée. Ce n’est pas non plus de lui donner de la nourriture en morceaux. Le mieux, ce n’est pas ce que dit ta mère. Ce n’est pas non plus ce que dit ta femme ou ton mari. Le mieux, ce n’est pas qu’il reste avec une nourrice. Ce n’est pas non plus qu’il aille à la crèche ou qu’il reste avec ses grands-parents. Le mieux, ce n’est pas de suivre un certain type d’éducation. Ce n’est pas non plus de suivre un autre type d’éducation. Sais-tu ce qui est vraiment le mieux ? Le mieux c’est toi… Le mieux, c’est ce que ton instinct te dicte. Le mieux, c’est ce qui t’aide à te sentir bien. Le mieux, c’est ce qui te permet d’être heureux ou heureuse avec ta famille. Car si tu vas bien, ils recevront le mieux. Car le mieux, c’est toi. Car si tu te sens sûre de toi, ils se sentiront aussi sûrs d’eux-mêmes. Car si tu estimes bien faire, ta tranquillité et ton bonheur les atteindront aussi. Car le mieux c’est toi. Cessons de dire à chaque père ou à chaque mère, ce qui est le mieux pour lui ou pour elle. Car ce qui est vraiment le mieux pour tes enfants, c’est toi." Aujourd'hui je souhaite partager avec vous ce texte qui me parle beaucoup et qui me pousse à être aux côtés des parents. Souvent, chacun y va de son conseil sur comment faire avec son bébé. Ces remarques partent souvent d'une bonne intention mais sont parfois peu adaptées à votre situation. Aussi, vous vous se retrouvez parfois noyés et déconnecter de vos propres ressentis, ne sachant plus qui écouter et allant parfois jusqu'à oublier de vous écouter vous-même ! Mais n'êtes-vous pas les mieux placés pour savoir ce qui est le mieux pour vous et pour votre bébé ? Pour y parvenir, il faut commencer par se faire confiance… rien qu’un petit peu ! …s’écouter, observer votre bébé avec bienveillance, faire des essais…             Au travers les parents que nous accompagnons, nous constatons souvent que nombreux sont ceux qui "passent à côté" de ce qu'ils leurs sembleraient être juste pour eux et leur bébé, engendrant ainsi de la culpabilité, de la déception...             Il existe des lieux ressources, des structures, associations... pour prendre le temps de parler de cela, non pas pour vous apporter une réponse toute faite, mais pour que vous trouviez Votre réponse. Celle qui sera juste pour vous, sans jugement et vous orienter si besoin, vers un professionnel qui saura vous accompagner. Vous n’êtes pas seuls mais les réponses sont la plupart du temps en vous ! Karen

BébéLes pleurs de bébé

Les pleurs de bébé

            Les pleurs font souvent partis de notre quotidien avec l'arrivée de bébé. Ils peuvent être difficiles à vivre, notamment lorsqu'ils sont fréquents ou lorsqu'on ne parvient pas à comprendre leurs significations. Parfois, en tant que parents, nous sommes démunis, épuisés, face à ces derniers, ce qui peut se comprendre. Pourtant, les pleurs sont si importants pour bébé. C'est son unique moyen pour communiquer qu'il a besoin de quelque chose, que quelque chose ne va pas.... Étant donné qu'il n'a pas encore acquit la parole ni la marche pour se déplacer et subvenir lui-même à ses propres besoins. C'est pour lui une question de survie avant tout !! Que se cache-t-il derrière ces pleurs ? Bébé peut avoir un besoin physiologique (la soif, la faim, la couche sale, la chaleur...) ou émotionnel (la peur, le fait de se sentir seul, la sur-stimulation...). Si bébé pleure c'est qu'il a quelque chose, il ne peut pas faire de caprice avant un âge avancé, car son cerveau n'est pas assez mature pour gérer ses émotions.  C'est évident que cela peut paraître parfois usant pour un parent mais la réponse à ses pleurs demeure importante. Les dernières recherches en neurosciences, en psychologie abondent en ce sens. D'après une étude de psychologie de l'université de Notre Dame des États Unis, par exemple, « laisser un bébé pleurer sans chercher à le consoler aurait des conséquences négatives pour sa santé et pourrait entraîner des problèmes d'anxiété à l'âge adulte ». Il ne s'agit pas de culpabiliser les parents à ce sujet mais de donner l'information. Ni même de culpabiliser les générations qui nous ont précédés ou les personnes de notre entourage qui nous encouragent à laisser pleurer bébé par exemple. Chacun fait avec ce qu'il a reçu de ses parents, avec certains conseils de proches ou de professionnels…. Les avancées à ce sujet sont relativement récentes et parfois encore bien méconnues de beaucoup.             Vous pensez peut-être que tout cela est bien beau dans la théorie mais parfois la pratique est tout autre et, tout simplement, on n'en peut plus ! Il est aussi important de savoir s'écouter avec bienveillance, en tant que parent. Ce n'est pas toujours un rôle facile à tenir. Avant de « craquer », mieux vaut parfois momentanément poser bébé en lieu totalement sécurisé et lui signifier qu'on a besoin de 5 minutes pour se reprendre... Ou encore, passer le relais à quelqu'un de confiance. En tout cas, ne restez pas seuls dans ces moments, vous pouvez en parler à vos proches ou à des professionnels de confiance, à d'autres parents (lors d'ateliers avec d'autres parents par exemple) et vous verrez probablement que vous n'êtes pas si seul à traverser ces difficultés, que d'autres pourront peut-être vous apporter des solutions qui vous conviendront...  Et si les pleurs étaient vu sous un angle plus positif ? Savez-vous qu'ils permettent la sécrétion d'hormones favorisant la montée de lait, qu’ils favorisent le lien d'attachement parent – bébé, le sentiment de sécurité chez bébé lorsqu'il y a une réponse adaptée de son parent ? Les larmes aident aussi à restaurer l'équilibre chimique du corps après un stress... Il ne s'agit donc pas de les éliminer à tout prix mais plutôt d'apprendre à les accueillir et les accompagner parfois. Photo credit: donnierayjones  Qu'en est-il des coliques ? Aujourd’hui, le terme colique est parfois utilisé fréquemment dès que bébé pleure. Non pas que ces dernières n'existent pas, mais c'est un terme qui peut être « restrictif », car parfois se cache derrière un problème émotionnel et pas forcément de douleur au ventre (bien que cela puisse arriver aussi !). En tant que parent, nous sommes avant tout garant de la sécurité de bébé, en cherchant ce qui le dérange. Nous devons veiller à apporter une réponse adaptée au besoin immédiat, à la gêne. En cas de doute (suspicions de douleur, maladie...), il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. Et aussi garder en tête que même propre, rassasié... certaines émotions peuvent demeurer ingérable pour un bébé. Enfin, si vous avez tout essayé, qu’apparemment  tout vous semble bien pour le bien être de bébé, peut être est il envisageable de juste le tenir dans ses bras avec amour et lui verbaliser qu'il peut pleurer en sécurité si il en a besoin. D'ailleurs n'est ce pas une preuve de confiance qu'il vous montre, en s'autorisant à pleurer à vos côtés ?  Pour terminer, voici un texte touchant et parlant: « Imaginez que vous venez tout juste de traverser une expérience traumatisante, quelque chose qui vous a profondément perturbé. Vous êtes au bord des larmes et êtes incapable de vous relaxer ou de vous concentrer. Vous allez trouver une amie ou votre conjoint pour avoir de l’aide. Vous commencez à parler de ce qui vous est arrivé et de ce que vous ressentez à ce propos. Après un moment d’empathie, votre amie commence à vous calmer en vous disant : « Ça va aller, ça va aller, n’y pense plus, s’il te plait ne pleure pas, je ne supporte pas quand tu pleures. Allez, fais-moi un sourire maintenant. Laisse-moi te préparer quelque chose à manger. Peut-être devrais-tu voir un médecin ? ». Vous allez probablement sécher vos larmes et intérioriser votre souffrance, de façon à préserver votre amitié et également parce que la réponse de votre amie vous a montré que vous ne pouvez pas être vous-même en sa présence. Maintenant, imaginez- vous dans la même situation, recevant une réponse différente de votre amie. Vous commencez à parler de ce qui vous est arrivé et de ce que vous ressentez. Votre amie vous regarde droit dans les yeux, se penche en avant, et vous prend la main en disant : « Je suis là pour toi, raconte moi ce qui s’est passé. Je peux voir que tu souffres vraiment et je veux que tu saches que je t’aime et que je veux t’aider à surmonter cette expérience ». Elle vous embrasse et vous vous relâchez dans de profonds sanglots, protégé par sa présence. Vous vous laissez aller, parfois de façon incohérente, et elle vous dit : « Raconte m’en plus … Et ensuite que s’est-il passé ? Cela a dû te faire beaucoup de peine. ». Vous la trouverez sincère et cette confiance vous rendra capable de vous laisser aller et de finalement vous reprendre. Votre relation sera plus forte, votre amie se sentira bien parce qu’elle aura été là pour vous et vous vous sentirez plus à même de retrouver un fonctionnement serein. » Article « À l’écoute des bébés», de Vimala McClure, fondatrice de l'AFMB (Association Française de Massage Bébé)

BébéTout savoir sur le peau à peau

Tout savoir sur le peau à peau

Il a longtemps été de tradition d’envelopper le bébé dans un linge avant de le remettre à sa maman après sa naissance. Mais cette tendance laisse place au peau à peau. La pratique consiste à déposer bébé, nu ou en couche, directement contre sa maman. Il n’est pas rare que le peau à peau soit proposé au papa lorsque la maman n’est pas en état de le pratiquer. On l’appelle aussi la méthode Kangourou. Alors, effet de mode ou pratique recommandée ? Et pourquoi pratiquer le peau à peau ? Comment est « né » le peau à peau ? C’est en Colombie, il y a 40 ans, que le Docteur Edgar Rey Sanabria imagine réchauffer les bébés prématurés en les posant, déshabillés, contre le torse nu de leurs parents. La pratique existe donc depuis longtemps. Elle n’est pourtant adoptée que depuis peu par les maternités françaises. Comment pratiquer le peau à peau ? Bébé doit, bien-sûr, d’abord, être dénudé. On lui laisse généralement sa couche. Son torse est posé sur celui du parent qui aura préalablement dénudé son buste. Sa tête doit être dégagée pour lui permettre de respirer sans contrainte. On le recouvre généralement d’un drap et d’une couverture pour qu’il n’ait pas froid. Le peau à peau peut se pratiquer assis mais également debout. Pour ce faire, on choisira une écharpe de portage en coton Oeko-Tex (un tissu exempt de polluants, métaux lourds et toxiques). Assimilée à un porte-bébé physiologique, elle s’adapte à toutes les morphologies et permet de garder bébé confortablement installé contre soi, en toute sécurité. Néobulle propose plusieurs modèles d’écharpes dont l’écharpe sans nœud My Sling Jersey. Pourquoi pratiquer le peau à peau ? Réguler le bébé Pratiqué juste après sa naissance, le peau à peau a l’avantage, nous l’avons dit, de réchauffer bébé. En effet, contre le torse de son parent, il régule sa température et, du même fait, stabilise son rythme cardiaque. A travers cette pratique, il régule également sa respiration. Le peau à peau participe même à augmenter son taux de glycémie ! Plus tard, la méthode kangourou est réputée pour apaiser les pleurs du bébé. Des études ont, en effet montré que les bébés pratiquant la méthode pleurent beaucoup moins que les bébés placés dans leur berceau. Rassurer bébé L'accouchement est une épreuve pour la maman… mais il l’est aussi pour bébé. Le passage du ventre de maman à l’air libre est la première grande aventure de sa vie ! Fini le confort d’un ventre chaud et douillet ! En naissant, bébé perd ses repères et a besoin d’être rassuré. C’est en cela que le premier peau à peau est important pour bébé. Il retrouve les battements du cœur de celle qui l’a porté pendant des mois, il entend la voix familière de maman ou, même, de papa. Et puis la chaleur du corps du parent participe à le rassurer ! Autant de « petits détails » qui lui permettent d’entrer avec plus de douceur dans sa nouvelle vie. Apaiser les parents Il n’y a pas que bébé qui est apaisé par le peau à peau ! Les parents qui le pratiquent ressentent également un apaisement. Dans la pratique de la méthode kangourou, on constate, en effet, une augmentation de l'ocytocine, l’hormone de « l’amour ». C’est une hormone qui a la capacité d’apaiser et de libérer des angoisses. Et c’est prouvé scientifiquement ! Le peau à peau réduit le stress parental ! Ce contact rapproché avec bébé favoriserait même la production d’endorphines, des hormones sécrétées par le cerveau qui sont connues pour créer une sensation d’euphorie. Faciliter l’allaitement Les hormones produites durant le peau à peau offrent donc une sensation de bien-être qui aide à renforcer le lien parent-enfant. L'ocytocine, en particulier, déjà produite par la maman durant toute sa grossesse, participe à la production du lait maternel. La montée de lait est ainsi favorisée après l'accouchement. Le peau à peau permet même, ensuite, d’entretenir la lactation. La pratique de la méthode kangourou dès la naissance favorise, enfin, l’instinct de bébé à trouver le sein de sa maman ! Développer le système immunitaire de l’enfant Le peau à peau a véritablement plus d’un tour dans son sac ! Il a également la capacité reconnue de développer le système immunitaire de bébé ! Et c’est important car c’est ce qui permettra de limiter le taux d’infection auquel il peut se trouver confronté. * Au-delà de la pratique menée juste après la naissance, le peau à peau conserve tous ses bénéfices pendant des mois ! Voilà pourquoi il est important de continuer à le pratiquer au retour de la maternité et jusqu’aux 12 mois de bébé. Une façon de continuer à entretenir des échanges apaisant parent-bébé ! Les premiers mois avec bébé n’en seront que plus doux !

AllaitementInterview de Séverine Martial : Portage, allaitement et maternage

Interview de Séverine Martial : Portage, allaitement et maternage

Infirmière et créatrice d’associations de soutien pour les mamans, d’ateliers de portage puis de Néobulle, Séverine a plus d’un tour dans son sac. Mais surtout, elle a une grande connaissance des mamans et une passion pour les bébés ! Faisons connaissance ! Je suis infirmière de formation, née dans une famille de soignants avec une maman sage-femme. À la suite de mon premier enfant, une petite fille, j’ai allaité 3 mois sans me poser de question. Puis un engorgement avec fièvre est survenu.  J’ai rendu visite à mon médecin, qui n’y connaissait rien mais je ne le savais pas. Il m’a dit d’arrêter de donner le sein et de tirer mon lait car je risquais d’empoisonner mon bébé. C’était une grosse bêtise.  Cela a signé la fin de mon allaitement car la production a diminué très vite. Fin du premier épisode sans regret ni questionnement car lors de mes études d’infirmières l’allaitement n’était pas évoqué sauf pour nous mettre en garde sur le fait que le sevrage pouvait être dangereux et conduire à des risques d’autisme. Évidemment, c’était encore des bêtises. Par contre, nous avions bien appris à préparer les biberons ! Et là une rencontre à tout changé. Une maman qui venait au bébé nageur avec moi et qui allaitait son bambin de 9 mois. Alors je me suis posée des questions. Pourquoi moi je n’allaitais plus ? Pourquoi on n’était si mal informée en tant que maman ? Pourquoi on était si mal formé en tant que professionnel de santé ? À partir de ce moment, je me suis plongée dans ce monde passionnant. J’ai découvert à quel point la nature est bien faite, à quel point une vie harmonieuse avec un bébé procure de la joie dans les familles. J’ai décidé d’agir pour sensibiliser les maternités. As-tu réussi à faire passer ton message ? Cela a été difficile. Je me suis battue pendant des années. J’ai créé une première association de soutien à l’allaitement nommée “Ref’Lait”. Puis une seconde, “Naturellement Parents”, pour aider les parents à rester calmes et sereins avec le bébé et leur permettre de se sentir entourés en les accompagnant sur le portage, le maternage, les massages et même le chant.  Ref’Lait, c’est toujours une quinzaine de professionnels de santé qui continue son accompagnement auprès des mamans allaitantes par des consultations ou des visites dans les chambres de maternité. Nous agissons gratuitement dans la Loire grâce aux financements de l’Agence Régionale de Santé. J’en suis très fière. Après les associations de soutien, est venue Néobulle ? Oui, Néobulle est venue naturellement, sans jamais avoir pensé à faire une entreprise un jour. Au départ, pour encore améliorer l’accompagnement et se servir du savoir faire de ma région caractérisée par l’artisanat de tissage, j’ai développé et fait fabriquer à deux pas de chez moi des écharpes de portage physiologique de qualité. Puis, passionnée d’aromathérapie, est venue l’idée de créer des produits de soin 100% naturels, bio, sans artifices et surtout efficaces. Toujours dans le but de mieux répondre aux besoins des bébés et de donner confiance aux parents. À quel moment t’es-tu rendu compte que l’allaitement est important ? Il y a une vingtaine d’années, au cours de ma formation d’infirmière, j’ai effectué un stage en maison de retraite. J’ai été marquée par les vieilles dames dont je m’occupais. Dès que l’on évoquait les bébés, elles parlaient de leur allaitement. Les regrets, les satisfactions, les plaisirs et les désirs inassouvis… Je me suis dit à ce moment-là que le fait d’allaiter son bébé était quelque chose de très important dans la vie d’une femme, au point de marquer toute une vie.  Comment présenterais-tu le maternage ? C’est la manière naturelle de s’occuper d’un bébé. Materner signifie simplement prendre soin et répondre à ses besoins. Pendant les premiers mois, ils sont simples. Ils ne sont que vitaux. Dormir, être nourri, changé, lavé, soigné et porté pour se sentir en sécurité. Et bien-sûr, un bébé a besoin de recevoir de l’attention et de l’amour.  Il faut être conscient que le maternage existe depuis toujours. Il a disparu au fil des derniers siècles pour plusieurs raisons.  Au cours du dix-neuvième siècle, le portage et l’allaitement ont été assimilés aux populations dites “primitives” tandis que les inventions dites “modernes”, comme la poussette et les transats, ont réduit la relation de proximité essentielle entre un bébé et sa maman.  Le manque de temps avec l’émancipation des femmes également... Exactement. L’émancipation des femmes ôta naturellement de plus en plus de temps aux mamans pour s’occuper de leur bébé. Sans compter les nombreuses hypothèses pédiatriques qui se sont contredites au fil des années : ne pas porter, donner à manger à heure fixe, ne pas répondre aux pleurs…. Tout cela mis bout à bout et le portage, comme le maternage, ont progressivement disparu.  Ce sont pourtant des pratiques instinctives et ancestrales ! C’est le fameux instinct maternel. Si une maman était sur une île déserte avec son bébé, elle prendrait soin de son bébé, l'allaiterait sans se poser de question, le tiendrait en permanence contre elle et le bébé aurait tout ce dont il a besoin pour être en pleine forme et épanoui.  Mais heureusement, l’instinct reprend le dessus ! Et le portage comme l’allaitement et le maternage reviennent au grand jour. Peux-tu nous parler des bénéfices du maternage ? Oui bien-sûr ! La relation créée par le maternage est autant bénéfique à la maman qu’au bébé. Le bébé se sent mieux et pleure moins tandis que la maman prend confiance et s’affirme dans son nouveau rôle, qu’il s’agisse d’un premier bébé ou d’un petit nouveau dans la famille.  Avoir le sentiment de comprendre son bébé et de bien répondre à ses besoins donne une confiance infinie aux parents et un sentiment de plénitude inégalable. On met en place un cercle vertueux qui permet le développement harmonieux du bébé au sein de sa famille. On devient alors parent et c’est gagné pour la suite !  C’est donc favorable également à l’éducation future ? Plus la maman va comprendre son bébé, plus elle est confiante dans son rôle de maman. Ça fonctionne aussi pour le papa. Il devient ensuite aisé de fixer des limites progressivement, lorsque les petits “caprices” commencent à faire leur apparition. La confiance et la sérénité qu’apporte le maternage est le point de départ qui permet une éducation simple et naturelle. Séverine tient à insister sur un point…  Durant les premiers mois du bébé, il est indispensable de répondre à tous ses besoins. Qu’il demande les bras, qu’il ait envie de téter 10 fois de suite ou qu’il ait envie d’un câlin réconfortant, il ne s’agit là que de besoins primaires essentiels à son développement physique, mental et émotionnel.  Un bébé ne fait pas marcher ses parents et ne joue pas la comédie, comme on peut encore l’entendre parfois.  Le portage aide énormément au quotidien et à passer les moments de demandes intenses. Il permet à la maman d’être au plus proche de son bébé en continuant de vaquer à ses occupations. Donc sans frustration. D’autant plus qu’à son contact, elle sécrète des hormones qui lui permettent d’être en alerte et de savoir quoi faire instinctivement. Cette grande proximité avec son bébé permet à la maman de le comprendre, de détecter ses besoins rapidement et d’apprendre à les anticiper. Ainsi la maman prend confiance et le bébé pleure moins voire pas du tout.  Un bébé ne devrait pas pleurer ? Les pleurs des premiers mois peuvent être totalement évités grâce au portage et au maternage. Cela donne confiance à la maman et tranquillise le bébé. Les crises de larmes sont une source d’épuisement et de stress pour le bébé. Il ne dort plus correctement, il a moins d’appétit et la maman s’inquiète. Les pleurs ne servent pas à grand-chose, c’est le signe ultime lorsque nous n’avons pas su repérer ses demandes plus tôt.  Mais il est normal de ne pas tout gérer parfaitement du premier coup ! Être parent, ça s’apprend petit à petit, en écoutant sa petite voix intérieure et non les conseils de son entourage. Quel est ton avis sur le co-dodo ? C’est un sujet très controversé en France. Il est déconseillé par les pédiatres les premiers mois pour éviter la mort inopinée du nourrisson. D’un autre côté, c’est une pratique qui a traversé les siècles et est encore pratiquée presque partout dans le monde.  Il faut noter un point important. Lorsque le bébé se trouve dans la chambre des parents, la maman est plus tranquille. Elle dort mieux en étant proche de son bébé. Les hormones de l’allaitement permettent également de développer un sommeil plus léger et de rester en alerte. Depuis peu, il est conseillé de faire dormir le bébé dans la chambre des parents durant les 6 premiers mois. Quand au co-dodo, l’OMS a édité des règles de sécurité à respecter si on le pratique. Merci Séverine pour toutes ces précieuses informations !

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