
Focus sur le Mei-tai
L’article du jour est consacré au mei-tai, appelé également porte-bébé d’inspiration asiatique, ou plus basiquement « le truc comme l’écharpe mais plus facile ». Qu’est-ce qu’un mei-tai ? Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de système ? On vous explique tout ! Le Mei-tai, c’est quoi donc ? Le porte-bébé d’inspiration asiatique se présente sous la forme d’un rectangle de tissu (qu’on appelle le tablier), des angles duquel ont insérées 4 lanières qui constituent la ceinture et les bretelles. Plein de systèmes de portage sont traditionnellement utilisés en Asie, les versions que l’on retrouve par chez nous ont été très occidentalisées et n’ont souvent plus grand-chose à voir avec leurs modèles originaux (d’où le fait qu’on évite de plus en plus le terme « porte-bébé asiatique » pour préférer « d’inspiration asiatique ») Les caractéristiques principales du Mei-tai Il existe sur le marché énormément de mei-tai différents. Si les premières versions étaient très basiques (aucun réglage), les plus récentes permettent toutes d’ajuster la taille du tablier, en réduisant notamment la largeur de l’entre-jambes et la hauteur, ce qui permet d’optimiser considérablement le confort et l’adéquation à la taille du bébé à porter (du moins pour les marques de référence). Dans les variantes possibles on retrouve : Des bretelles déployables ou rembourrées au niveau de l’épaule du porteur Des ceintures à nouer ou à clipser (on appelle les mei-tais de cette catégorie des « hybrides », car ils sont à mi-chemin avec les préformés) La plupart des porte-bébés d’inspiration asiatique sur le marché s’utilisent à partir de 3 ou 4 mois : cela tient au fait que même réduit au maximum, le tablier s’avère souvent un peu trop large et trop haut pour permettre un portage de nouveau-né confortable et sécuritaire (risque d’affaissement dans le système). Ils peuvent convenir pour porter jusqu’à 3 ans environ, ensuite ils seront généralement un peu trop étroits pour permettre une utilisation physiologique (soutien jusqu’au creux du genou plus possible). Il est vivement conseillé de choisir un mei-tai dont les bretelles sont assez longues et larges pour être croisées à l’extérieur des jambes du bébé puis rattachées dans le dos du porteur : cela permet d’apporter un meilleur soutien, que le bébé soit positionné bien haut sur le buste, et surtout que la charge soit supportée par les bretelles et non la ceinture. Lorsqu’on passe les bretelles entre le porteur et l’enfant, ce qui est proposé sur certaines notices, la charge se reporte sur la ceinture, ce qui exerce une compression assez forte sur l’abdomen du porteur (très déconseillé pour l’intégrité du périnée de la jeune maman puisque cela accentue les risques de descente d’organes !), et le bébé va immanquablement descendre plus bas sur le buste ce qui rend le portage moins stable et moins confortable. Des bretelles trop étroites, même longues, ne peuvent pas être croisées à l’extérieur de la jambe du bébé au risque de gêner la bonne circulation du sang. La question du rembourrage ou non de la bretelle est beaucoup plus subjective et dépend totalement des préférences du porteur. Néanmoins en ventral on préfère souvent des pans qui se déploient sur l’épaule et dans le dos, tandis qu’en dorsal le rembourrage est souvent plus agréable car la bretelle peut moins se déployer et « cisailler » un peu le trapèze. Les avantages du Mei-tai Le mei-tai est le compromis parfait entre une écharpe de portage et un porte-bébé préformé. C’est un système qui a su combiner une partie des avantages des deux systèmes pour donner un résultat simple, léger et agréable à porter. Ce porte-bébé présente très peu de difficultés à l’installation : pas de pli par pli ni réglages sur le bébé (autres que ceux du tablier mais qui se font en amont), très peu de risque de mauvaise manipulation ou d’erreur. Il est plus enveloppant que le porte-bébé préformé et permet un meilleur corps à corps, ce qui le rend du coup plus confortable. Il reste moins contenant qu’une écharpe et convient à merveille aux parents qui n’aiment pas se sentir trop serrés. Côté bébé c’est une solution intéressante pour pallier à quelques difficultés d’installation, notamment : Les bébés souffrants d’un reflux gastro-œsophagien, qui ont souvent du mal avec les portages trop enveloppants et qui peuvent être très raides lorsqu’ils ont mal. Comme il passe entre les jambes de l’enfant, le mei-tai permet d’obtenir sans trop d’efforts une installation safe avec un bébé raide comme un piquet et qui hurle, pas très académique certes mais à ce stade on s’en fiche un peu le principal c’est de survivre ! Les bébés un peu plus « vieux » qui n’ont pas été habitués à l’écharpe : passés 3 ou 4 mois il est parfois plus délicat d’installer un tout-petit en écharpe, il n’a pas été habitué aux sensations et n’est souvent pas suffisamment patient pour laisser son parent apprendre la gestuelle. Le mei-tai étant plus immédiat et moins contenant il est généralement mieux toléré. Les bébés qui présentent des problématiques d’hyperextension et/ou de torticolis, qui tendent à adopter naturellement des postures très raides et parfois en torsion : là encore le mei-tai est souvent plus simple d’accès pour les parents et mieux accepté par l’enfant. A noter qu’autant sa composition en coton sergé brisé respirant que le fait qu’il soit ouvert sur les côtés en font un système de portage parmi les plus agréables à utiliser par forte chaleur. Les points faibles du Mei-tai Le principal point faible du mei-tai reste sa moins grande polyvalence et évolutivité qu’une écharpe de portage. Cela est principalement lié à son tablier, qui même ajustable, ne peut évidemment pas couvrir de façon optimum un écart d’âge de l’enfant trop important : soit il sera idéal pour un nouveau-né mais un peu court à partir de 2 ans, soit il s’utilisera jusqu’à 3 ou 4 ans mais ne pourra être proposé qu’à partir de 3 ou 4 mois. Autre petit bémol, sa plus grande facilité d’installation s’accompagne d’ajustements moins précis que ceux de l’écharpe. Si l’utilisation de l’écharpe est très bien maîtrisée, on peut ressentir un confort un peu moindre en comparaison. Le corollaire est qu’il vaut mieux en revanche un mei-tai bien maîtrisé qu’une écharpe mal ajustée. Enfin comme l’écharpe, on retrouve à la mise en place des pans qui traînent au sol, ce qui rend l’installation en extérieur sous la pluie plus délicate qu’avec un préformé ! Rien de très handicapant ! Le porte-bébé d’inspiration asiatique, moins connu que ses homologues l’écharpe ou le préformé, mérite ainsi largement sa place au sein de la famille du portage physiologique et gagnerait à plus de notoriété ! C’est un excellent choix pour les parents à qui l’utilisation de l’écharpe fait peur mais qui recherchent néanmoins plus de proximité que dans un préformé.

Porter un enfant qui grandit
Qu’il semble à la fois lointain et proche ce temps où votre petit cœur mesurait 50cm et s’endormait lové contre vous dans l’écharpe en quelques secondes… Maintenant babychou a grandi et les installations ressemblent plus à un combat de catch qu’à un doux moment d’apaisement. Ne va-t-il pas finir par être trop lourd ? Le portage est-il toujours possible (et souhaitable) avec un enfant plus grand ? Les besoins du bambin Lorsqu’on évoque le portage d’un enfant qui grandit, on entend souvent l’argument que de toute façon, à partir d’1 ou 2 ans il marchera, sous-entendu que ce ne sera plus nécessaire de le porter. Sur le papier c’est vrai, dans la réalité, un petit n’aura pas la même endurance qu’un adulte et sauf très très bon marcheur, il finira inéluctablement son trajet dans les bras ou sur les épaules de son accompagnant. Vous l’aurez compris, même plein de bonne volonté, votre chouchou peut rapidement être fatigué et avoir besoin d’une pause. Il peut aussi avoir eu peur de quelque chose (un chien qui aboie, une voiture qui klaxonne…) et de fait avoir besoin d’un gros câlin pour se rassurer. Le trajet visé peut être plus long que prévu, ou à l’issue d’une journée de crèche un peu éprouvante. Que vous le vouliez ou non, votre bambin finira sur vous s’il n’est plus en état de marcher ! Prévoir un porte-bébé permet de répondre à son besoin de repos et/ou contact, sans ruiner au passage votre dos et vos cervicales. Regardez jusqu’à quels âges on tend à utiliser une poussette pour les trajets compliqués, extrapolez pour le porte-bébé ! Les limites physiques du porteur La question du poids de l’enfant est également un sujet qui revient régulièrement à l’évocation de la continuité d’un portage sur plusieurs années. 3 notions importantes sont à souligner : La première est qu’on ne se réveille pas brusquement un matin en se disant « tiens, si je portais mon enfant de 3 ans et 15kg jamais porté avant ». Du moins on vous le déconseille fort ! Le portage s’inscrit dans une continuité depuis la naissance. On manipule un nouveau-né de 3kg, puis 4, 5… Notre corps s’habitue progressivement et en douceur à la charge qui augmente, on se muscle et on ajuste nos postures progressivement également. Ensuite hors pathologie ou handicap, un enfant plus grand n’a heureusement pas les mêmes besoins qu’un nouveau-né ! Si le tout-petit peut rester sur son parents plusieurs heures par jour, le bambin de 2 ans va alterner marche et portage et on va l’avoir sur soi par petites tranches de 10-15mn seulement. Enfin d’un point de vue physique pur, on considère que le poids de l’enfant commence à avoir un impact sur la santé de son porteur à partir de 30% de son poids. Comprendre que si vous pesez 70kg, votre bambin commencera à peser un peu lourd à partir de 21kg environ (soit en moyenne autour de 6 ans… ça laisse de la marge !). Ce sont évidemment des tendances, qui sont à adapter à votre forme (quelqu’un de sportif supportera une charge plus importante) et aux temps de portage (l’impact n’est pas le même pour 5mn ou 2h). D’une manière générale, on privilégiera des installations dans le dos, qui sollicitent moins l’organisme du porteur. Choisir son matériel Les parents d’un enfant en plein terrible two le savent : ils vivent dangereusement ! Leur enfant est en plein ouragan émotionnel et passe sans transition aucune d’une totale coopération dans la bonne humeur au remake de l’exorciste, tout ça pour une sombre histoire de paquet de gâteau ouvert alors qu’il voulait le faire lui tout seul comme un grand (même si 10 secondes avant il demandait de l’aide pour ce faire, ça ne compte pas). Votre enfant marche bien et vous vous dites « ça va plus besoin de système de portage » ? C’est sans compter la dualité dudit chérubin. Mise en situation, départ en balade : « Moi y’a grand ! moi veux marcher !!! » Vous vouliez aller à gauche ? Dommage, le voici parti à droite. Au bout de 100m, il s’accroche à votre jambe en chouinant, il faut le porter. 100m plus loin, il a vu un papillon, il veut marcher. 100m plus loin il est à nouveau au bord de l’agonie du désespoir, il faut le porter. 100m plus loin « ho !!! une feuille morte !!!! je veux marcher !!!! » etc Vous l’aurez compris, l’écharpe de portage n’est clairement plus le système recommandé dans ce genre de situation (sous peine de devoir refréner une furieuse envie de la lui faire ingurgiter au bout de 300m… sans sel…). Trop fastidieuse à installer/désinstaller toutes les 3mn ! Un porte-bébé préformé clipsé à la taille, un sling, ou encore un support au portage à bras type Hop-là permettent de faire grimper ou descendre votre petit lutin sans prise de tête. Le type de matériel dépendra également de la durée de la balade, si c’est un peu long il vaut mieux privilégier le confort du préformé, si c’est pour un trajet plus court sling ou hop là peuvent suffire ! Autre argument en faveur de ces systèmes : ils permettent tous une installation rapide, ce qui n’est pas négligeable lorsqu’on doit composer avec une grenade dégoupillée prête à exploser (comprendre : un enfant pas du tout coopératif qui ne vous laissera pas prendre le temps de faire vos petits réglages tranquillou). Ils sont également tous peu contenants, et mieux tolérés par des petits bouts en pleine découverte de leur motricité et qui aiment pouvoir bouger sans se sentir entravés. Les contraintes du quotidien On ne peut aborder le portage d’un enfant qui grandit sans évoquer également le quotidien de la famille, et notamment les contraintes associées. Avoir un enfant qui marche, c’est aussi devoir accepter d’aller à son rythme. Votre trajet maison-nounou habituel prend 5mn ? Ce sera plutôt 30. Si vous avez de la chance. Désolée, la préparation du repas ne peut pas rivaliser avec le magnifique caillou que choupinou vient de dénicher et veut absolument prendre le temps d’admirer. Dans un monde idéal on pourrait prendre le temps d’admirer tous les cailloux du chemin, dans la vraie vie il vous faudra parfois accélérer un peu le mouvement et porter votre enfant pour arriver à destination dans un timing raisonnable. Selon l’environnement, il vous sera parfois difficile de laisser votre enfant marcher car il ne sera pas en sécurité. Soit parce que le secteur est plein de dangers trop attirants, soit parce que votre loupiot est fatigué et bascule en mode poulet sans tête qui court partout sans réfléchir ni faire attention à ce qui l’entoure. L’installer sur vous est alors un bon moyen de le mettre en sécurité. C’est souvent utile par exemple pour des trajets en ville, lorsqu’il y a plusieurs routes fréquentées à traverser. Il va de soit qu’il est peu probable qu’il soit bien d’accord avec votre façon de voir les choses dans ces moments-là (la fatigue n’aide pas à coopérer), on en revient alors au point précédent à savoir choisir un système ou on peut le saucissonner pendant qu’il hurle et se débat. Précisons qu’il est également plus sécuritaire dans ces conditions d’utiliser un système de portage que juste vos bras desquels il risque de tomber ou de se défaire ! Enfin une fois à la maison il se peut aussi qu’il réclame votre attention et des câlins tandis que vous avez des choses à faire, le prendre sur vous un petit moment permet alors de concilier vos besoins et d’éviter des tensions et frustrations. On pourra par exemple l’installer dans le dos le temps de préparer le repas du soir, lui offrant ainsi à la fois le support émotionnel nécessaire pour décompresser de sa journée, et un point de vue sur ce que vous êtes en train de faire pour assouvir sa curiosité naturelle et l’impliquer dans votre quotidien. Vous l’aurez compris, ce n’est pas parce qu’un enfant grandit que le portage n’est plus utile. A l’instar des conseils que l’on donne pour un tout-petit, tant qu’à l’avoir sur soi, il vaut mieux utiliser un système de portage et préserver son corps au maximum ! Le porte-bébé reste un allié de poids dans le quotidien et préserve la paix des familles.

Porter bébé face au monde
La question du portage face au monde revient très régulièrement dès lors que bébé grandit et s’intéresse un peu plus à ce qui l’entoure. En toute logique lorsqu’il commence à se dévisser la nuque pour tout observer, on peut être tenté de tourner babychou vers l’extérieur pour assouvir sa curiosité, on nous demande alors souvent à quel âge c’est possible, ou si nos porte-bébés le permettent. En réalité c’est une pratique qui est plutôt déconseillée et de fait nos porte-bébés ne le permettent pas. On vous explique pourquoi ! 1 – le respect de la physiologie Lorsqu’on aborde la physiologie du tout-petit, les repères génériques donnés sont de vérifier que sa base (= son bassin) est bien soutenue avec une assise de matière large qui se déploie jusqu’aux creux des genoux, que les genoux remontent un peu plus haut que l’axe des hanches, et que l’arrondi naturel de son dos est préservé. Quand on oriente le bébé vers l’extérieur, plusieurs soucis se posent : il est difficile de maintenir la posture « assise » et notamment de garder les genoux remontés. La matière se regroupe entre les jambes et on retrouve un portage en suspension avec les jambes pendantes. Si le porte-bébé parvient à maintenir la bonne posture de jambes, les rembourrages utilisés pour stabiliser finissent rapidement par s’affaisser et/ou être trop courts et ne plus remplir leur rôle. Le dos du bébé se retrouve poussé par les reliefs du buste du porteur (seins, pectoraux…) contre lesquels il est en appui, empêchant l’arrondi naturel au profit d’une cambrure. Il est dommage d’utiliser un système de portage se voulant respectueux de la physiologie du tout petit pour finalement obtenir une posture qui ne l’est pas ! 2 – les stimulations Face au monde, bébé se retrouve envahi par une quantité incroyable de stimuli, que son cerveau en plein développement aura du mal à traiter. En premier lieu, TOUT est nouveau et inconnu pour lui. Les lumières, les sons, les couleurs, les passants, les arbres, les voitures, les bâtiments, etc… Etant d’un naturel curieux, il va chercher à tout observer dans le détail, ce qui vous en conviendrez est épuisant ! Il est en outre transporté à la vitesse de déplacement de son porteur, lequel étant bien plus grand que lui ira également bien plus vite, et va donc tenter d’effectuer son travail d’observation mais en accéléré. Certaines choses risquent de l’effrayer, comme le chien qui aboie sur votre passage, ou la mamie qui se précipite sur lui pour faire « gouzi-gouzi » en le touchant… En ce cas il sera « bloqué » face à ce qui lui fait peur, sans pouvoir ni l’éviter, ni se blottir contre vous, ni chercher le soutien de votre regard. C’est un peu comme si vous aviez atterri sur une autre planète et qu’au lieu de vous laisser le temps de tout intégrer en douceur, on vous proposait une visite en accéléré ! Même en étant très très curieux et en ayant très très envie de tout voir très vite, l’expérience ne serait pas des plus agréables ni finalement très enrichissante. Un enfant surstimulé peut devenir nerveux, tendu, pleurer plus et présenter des difficultés d’endormissement accrues. NB : en poussette la même problématique se pose et il est déconseillé de mettre l’enfant vers l’avant tant qu’il n’est pas en capacité de se déplacer par lui-même. 3 – la sécurité Si les 2 précédents points étaient plus suggestifs et sujets à votre sensibilité personnelle, ce dernier est en revanche bien plus notable car il concerne la sécurité de base de votre portage. Face au monde, votre enfant ne fait plus corps avec vous, son poids se fait beaucoup plus ressentir, il vous happe vers l’avant, ses mouvements peuvent vous déséquilibrer, et il obstrue votre champ de vision. Cela augmente de façon drastique le risque de chute vers l’avant, et que vous vous retrouviez ainsi à vous écraser face contre terre avec votre bébé (lui-même face contre terre). On ne vous fait pas de dessin : les conséquences pourraient être graves ! Evidemment même porté face à vous, il peut arriver de tomber, néanmoins le risque d’occurrence est nettement moindre car l’enfant vous gêne et vous déséquilibre moins, et surtout vous réussirez plus facilement à protéger un peu votre bout de chou ou à basculer sur le côté, et les parties qui absorberont le choc seront moins fragiles (arrière du crâne et dos versus visage, cage thoracique et abdomen). C’est le même principe qui s’applique quand au judo on apprend à ne pas tomber vers l’avant. « Oui, mais mon bébé réclame ! » Les enfants étant d’un naturel très curieux, il est bien normal qu’ils cherchent à pouvoir observer un maximum de choses ! Mettez vous à leur place, bien installés en ventral, finalement ils ne peuvent voir que votre dessous de cou ou vos épaules (la ligne du buste est convexe et « enferme » le champ visuel), rien de bien folichon vous en conviendrez… En premier lieu rappelons que la sécurité prime sur tout le reste, et que quand votre enfant réclame quelque chose, parfois il faut malheureusement lui dire non parce qu’on sait que ce ne sera pas bon pour lui. Par exemple il serait très certainement ravi de goûter à du chocolat à 2 mois, pourtant vous ne lui en donnerez pas. Plus tard il voudra certainement aussi traverser la route tout seul, et là encore vous l’en empêcherez, même s’il pleure. Dans le cas présent, il ne s’agit pas de refreiner complètement votre bout de chou mais plutôt d’adapter le portage pour concilier ses envies et le confort et la sécurité de tous. On pourra proposer plusieurs ajustements selon les contextes : Porter dans le dos : ce portage est possible très tôt (dès la naissance avec une écharpe), et permet au bébé d’être transporté dans le sens de la marche, et de voir au-dessus de l’épaule de son porteur ou sur les côtés (la posture du dos offre une courbure convexe qui ouvre le champ visuel). Lorsqu’il y a trop de stimuli il peut se réfugier contre son porteur. Porter sur le côté : le portage décentré permet au bébé de mieux voir ce qui l’entoure tout en préservant les échanges de regard avec son porteur. Un sling est très pratique dans cette configuration. Et à bras ? Les points précédents sont surtout notables dans le cadre d’un portage avec un outil. A bras l’analyse est légèrement différente : On porte à bras généralement plutôt en intérieur, dans un environnement moins stimulant que l’extérieur et que l’enfant connaît Le portage est destiné à durer peu de temps (ça pèse vite lourd ces petites bêtes !) ce qui réduit également la fatigue et l’agitation Le porteur interagit en permanence avec son bébé : soit via le regard et la parole, soit dans ses gestes puisqu’il modifie la position et la façon de porter en continu en fonction des mouvements de son enfant. En cas de chute, il est plus facile de protéger son bébé. Le portage face au monde à bras est de fait beaucoup moins problématique que dans un porte-bébé. On pourra conseiller des postures plutôt sur le côté pour favoriser les échanges, et avec un enfant soutenu en position assise par l’extérieur du genou et pas avec la main entre les jambes (favorise les positions en extension et les douleurs au poignet) Les cas particuliers : Les conseils vus précédemment s’appliquaient au cas général, mais il existe plusieurs situations où il faudra les nuancer ! De façon non exhaustive on pourra mentionner : Le handicap du porteur : un parent en fauteuil roulant par exemple, pourrait être en difficulté pour installer son enfant face à lui Un enfant appareillé (pieds bots par ex) : certains appareillages peuvent blesser le porteur et/ou le bébé et nécessitent des installations face au monde Le bébé souffrant de reflux : certains enfants souffrant de reflux gastro-œsophagien refusent totalement les positions face au porteur et le temps de trouver des ajustements pour y palier le face au monde peut s’avérer utile Hors cas particuliers donc, vous l’aurez compris, le portage face au monde en système de portage n’est pas recommandé. Le fait qu’il soit proposé par plusieurs marques et porte-bébés ne constitue malheureusement pas une garantie que ce soit judicieux et adapté. Votre bébé râle face à vous ? N’hésitez pas à vous faire accompagner par une monitrice de portage pour moduler vos installations et trouver des solutions qui vous conviennent !

Le toucher contenant
Les bienfaits du massage sont nombreux ! Le toucher, si simple soit-il , est important pour bébé et son développement. Le toucher, c'est déjà ce que vous faites quand vous le portez, lui donnez le bain... Il existe plusieurs sortes de touchers et, dans cet article, je voudrais vous parler plus spécialement du toucher contenant, que je trouve particulièrement magique. Le toucher contenant est particulièrement adapté ànombreuses situations : Pour des enfants qui ne souhaitent pas être massés, pour des enfants qu'on arrive pas à calmer, pour des enfants désorganisés, « éparpillés »… La technique a l'avantage d'être très simple. Il suffit de se servir de ses deux mains, en les posant à deux endroits opposés du corps de bébé, puis d'effectuer une légère pression en rapprochant nos mains l'une vers l'autre (tout en gardant le corps de bébé entre nos mains). Ce mouvement a pour objectif de « rassembler » le bébé et a une vertu apaisante, contenante…comme dans le ventre de sa maman ! Cette technique est magique : J'ai pu la tester sur des personnes de tout âge et les réactions ont été assez étonnantes. Avec un bébé qui pleurait et, dès que sa maman lui faisait ce toucher, il arrêtait, recommençait à s'agiter si sa maman enlevait ses mains et, se re calmait dès qu'elle les remettait… Plus grand, sur un adolescent qui m'a dit : « ce que tu viens de faire, c'est super, ça m'a rassemblé !». Sur une femme adulte à qui j'ai fait ce toucher en fin de séance de massage et qui m'a dit que c'était son moment préféré. Je pense que quelque part, au fond de chacun d'entre nous, qui avons connu le ventre contenant de notre maman, ce toucher nous ramène à quelque chose de très rassurant, archaïque.

Un petit coup de mou dans votre rôle de parent ?
Vous la ressentez aussi, cette routine qui nous épuise, ce train-train quotidien qui nous lasse ? Tout va bien, on ne manque de rien, bébé est en bonne santé. Et pourtant, entre les couches, les biberons ou les tétées, les lessives, la préparation des repas, les horaires de l’école, et les obligations, on sent bien que cette routine nous endort. Alors on les aime fort, hein ! Tous : les petits, les grands, mon conjoint …. Et malgré cet amour puissant et ces multiples tâches inlassablement répétées, avec bébé calé sur la hanche dans un sling , on s’ennuie … et parfois même, on culpabilise de ne pas faire assez bien, de ne pas être assez bien …Alors qu’on arrête pas une minute ! Rassurez vous : Vous n’êtes pas la seule personne qui ressent cela Cela n’enlève rien à vos compétences parentales L’amour que vos portez à votre famille n’est pas remis en cause Vous pouvez vous rapprochez de groupe de paroles entre parents Et oui, je sais …On rêve toutes d’un peu d’aventure, de voyage, de grandes rencontres, de notre super travail épanouissant … Mais la maternité et le cocooning ont parfois ce petit côté enfermant, qui pourrait nous prendre au piège de la dévalorisation ! En effet, la société du faire, du faire vite et de le montrer à tout le monde, n’aide pas à mettre en valeur le travail de fond, invisible et répétitif d’un parent, et je dirais même, d’une maman … Les supers papas, je ne vous oublie pas, mais je suis sûre que vous serez d’accord avec moi pour dire que toutes ces tâches quotidiennes ne sont malheureusement pas encore assez partagées au sein des foyers, et sont bien trop souvent l’apanage, pas toujours choisi, des femmes. Ceci est d’autant plus vrai pendant les congés maternité, ou parental. Et c’est sûr que, ça n’aide pas non plus, de : De ne pas avoir le temps de s’habiller avant 15h, parce que bébé vous accapare D’avoir les yeux cernés pour ne pas avoir fait une nuit complète depuis des mois Porter votre survêtement de grossesse car vous ne trouver pas le temps d’acheter un nouveau pantalon Ne plus se rappeler de la dernière visite chez le coiffeur … Prendre sa douche sans faire de bruit à 23h quand tout le monde dort enfin Ne jamais avoir 10 minutes seule, même aux toilettes Et j’en oublie ! Alors, quand vous vous entendez marmonner pour la N-ième fois « je n’ai encore rien eu le temps faire, aujourd’hui », sachez que ce n’est pas vrai ! Je vous invite à lister de tout ce que vous accompli et réalisé dans la journée, croyez moi, vous serez positivement surprise du résultat ! Pensez à demander de l’aide dans votre entourage Appeler une personne ressource qui saura vous dire combien vous êtes fantastique Et quand vous commencez à douter de vos compétences parce que vous venez de battre le record de la 2000ème couches changée, n’oubliez pas que : Vous êtes la meilleure personne pour votre enfant Essayer de vous fixer des objectifs réalisables à délais courts et les voir se réaliser Et bien évidement : porter votre enfant peut vous aider (cf article toutes les fois où le portage m’a sauvé la vie) Mais enfanter et faire pousser un petit être, l’amour et l’éducation, ça prend du temps ! La nature fait les choses sans se presser, et pourtant tout est accompli. Lao tseu Et dans un système ou tout va très vite, où tout change tout le temps, on a parfois tendance à l’oublier. Essayons de cultiver les valeurs patience, persévérance, résignation et …humour, toujours ! « Vous êtes agacée de lancer une nouvelle machine de layette parce que bébé a décidé de redécorer tous ces pyjamas couleur vomito ? Dites vous que dans 15 ans, vous étendrez des chaussettes de foot ou des croptops à l’étendage ! » Et … On peut aussi regarder cette monotonie sous un angle positif. Car ce mode de vie, dense et ritualisé, nous permet de mener de front de nombreuses tâches. Un peu de recul nous permet de voir qu’on y arrive, vaille que vaille, jour après jour, sans faillir. Et finalement, quand on se rend compte que tout le monde n’a pas la chance de vivre ce petit ronron confortable, il devient beaucoup plus doux, voire précieux. La cuisine, c'est l'usineOù s'apprête la journéeOn fredonne, biberonneLe café veut bien passerLes tartines, les bottinesOn fait tout du même coupOn habille une ou deux fillesLa journée est entaméeMécanique qui s'appliqueDans les gestes du matinLes gestes qu'on connaît bienC'est rien, C'est le bonheur quotidien Anne Sylvestre

Toutes les fois où le portage m’a sauvé la vie !
Maman solo en ville, parents baroudeurs ou avec une famille nombreuse : Le portage facilite tout ! Pour moi, porter bébé c’est : Lui offrir du temps de sommeil, en me permettant de partager des temps de qualité avec ses frères et sœurs, et oui, pas de jalousie, on pense à tout le monde ! Cuisiner en temps et en heure pour que la fratrie ne se transforme pas en gang de petits monstres affamés. Avoir un rendez-vous téléphonique sans interférence (Vous savez, les 45 minutes interminables avec la Caf ou la sécu …) Passer du temps avec mes amis et éviter d’être isolé, la moitié de la soirée, dans la chambre de bébé. M’autoriser à une pause relax, incrusté au fond de mon fauteuil fétiche, sans m’endormir bien sûr Offrir à mon bébé, un espace de sécurité dans la foule et le protéger de stimuli de la rue : bruit, odeur, couleur (cf article portage face au monde) Si ça peut lui éviter de se faire pincer la joue par la petite Mamie relou « qu’est-ce qu’il est mignon ce poupon ! » M’accompagner pendant les longs aller-retours nocturnes dans le couloir de la maison, pour essayer de rendormir bébé après un cauchemar. Vous savez, quand on a tellement sommeil que les seules forces qui nous restent, on les emploie à bouger le bassin pour bercer bébé et fredonner une berceuse, qu’on espère efficace ! C’est plus économique que de faire le tour du pâté de maison en voiture, et j’ai même le luxe de rester en pyjama … « En fait, en portant mes enfants, j’ai tout fait » - Camille Avoir mes deux mains libres pour : Accompagner mon grand à l’école sans risquer un faire demi-tour « je ne veux pas aller à l’école » Composter le ticket bus et me tenir à la barre, tout en veillant sur la poussette ! Porter les sacs de courses et paquets de couches (même pas besoin de passer à la salle de sport !) Continuer mes loisirs, tout en passant du temps avec mon bébé. Aller à la pêche (si, si …) Me balader dans les sous-bois et ramasser des champignons, Randonner et accéder au sommet par les sentiers caillouteux. Jeux de société avec des amis, Lire, écrire, dessiner, Tricoter. Bénévolat à la bibliothèque ou au centre social de mon quartier. Économiser la différence de prix avec une poussette « haute-technologie-multifonction-super-plus », tout en permettant plein d’astuces sympa. Gagner de la place, et me permettre de me déplacer « léger » (en comparaison avec la poussette encombrante mentionnée ci-dessus) Dans les transports en commun : train, bus, avion Dans son appartement Dans le coffre de la voiture – exit la notice de pliage de poussette ultra complexe ! Faciliter Les passages d’obstacles Escaliers Ouvertures de portes Trottoirs Et même le passage aux toilettes au snack de la gare!

Trucs et astuces pour optimiser l’écharpe à 100 %
Selon les témoignages des parents utilisateurs Pas de panique, on vous accompagne ! Vous pouvez consulter nos tutos afin d’apprendre depuis chez vous ou vous rapprocher de nos monitrices de portage, pour un accompagnement plus personnalisé, c’est un vrai plus pour être encouragé, l’occasion de permettre aussi un temps d’échange avec d’autres parents. Et si vous doutez encore, voilà la liste des avantages de l’écharpe, que ne permet aucun autre système de portage. Elle rend service tout le temps et ses options sont infinies ! Imaginez une petite balade « en mode léger» et bébé va bien, il est détendu, tellement détendu qu’il vous livre un cadeau dans la couche : repliez l’écharpe sur elle-même, elle s’improvise matelas à langer ! Une petite sieste improvisée, elle tiendra chaud comme couverture, dans la voiture ou sur un petit coin d’herbe, quand les plus grand jouent au parc, pour bébé … … Ou ses parents, car elle peut aussi se transformer en plaid, à la sauvette, quand c’est maman qui a un petit coup de froid … Doudou à disposition, tissu tout doux avec l’odeur de maman ou papa, Et même pour allaiter en toute sécurité (cf lien tuto du nœud) Et quand bébé s’est enfin endormi dans son lit, on la roule en boule, et elle se transforme en oreiller pour la sieste des parents sur le canapé. Se servir du tissu en surplus après le nœud comme essuie-tout :Essuyer le front de maman après 3 heures de randonnée, alors que bébé roupille dans son dos Débarbouiller la frimousse de bébé après un gouter sauvage d’un biscuit au chocolat. Mais non, ce n’est pas si cracra ! Car un autre avantage important de l’écharpe, est qu’elle se lave très facilement ! Un petit tour en machine avec le linge de la famille, et hop, le tour est joué ! Et quand bébé grandi ? On peut alors recycler l’écharpe : La jeter sur une petite table et construire des cabanes enchantéesLa nouer sous une table pour faire un petit hamac : idéal pour un temps de lecture soloLa transformer en petit rideau de théâtre à marionnettes, Confectionner un couffin pour que votre enfant qui grandi, puisse à son tour jouer à la poupée Ou laisser libre court à votre créativité et carrément la re découper pour se fabriquer :Un tote bag, qui vous suivra partout, en souvenir des années-câlinou ! Des accessoires déco pour la chambre de votre petit bout.

Renforcer les défenses naturelles de nos bambins avec les huiles essentielles durant l’hiver
Anti-virales, anti infectieuses…les huiles essentielles sont particulièrement efficaces pour lutter contre les maux de l’hiver. Elles sont des alliés de choix pour aider le corps à combattre virus et autres maladies. Notamment chez les enfants, certaines huiles essentielles sont très utiles et permettent de se renforcer tout naturellement et en toute innocuité. Elles peuvent être appliquées en massage pectoral ou sous les pieds. Attention cependant à toujours les utiliser diluées et dosées correctement ! L’huile essentielle de Ravintsara est une anti-virale puissante et est remarquable pour stimuler le système immunitaire. Il faut penser à utiliser l’huile essentielle de ravinstara à chaque fois que l’on veut stimuler les défenses naturelles. L’huile essentielle de Thym linalol est une anti-infectieuse. Le thym linalol est le plus doux des thyms pour lutter contre toutes sortes d’infections chez les plus sensibles, notamment contre les infections respiratoires (rhinites, rhino-pharyngite, bronchites, etc). L’huile essentielle d’Eucalyptus radié est l’huile essentielle utile pour décongestionner le système orl supérieur et qui possède également une action stimulante du système immunitaire. Très bien supportée par la peau elle diffère de l’huile essentielle d’Eucalyptus globulus très puissante et déconseillée pour les tout petits. Thym linalol Ravintsara Eucalyptus

Quelles huiles essentielles à diffuser pour favoriser l’endormissement des tout petits ?
Certaines huiles essentielles sont particulièrement recommandées pour favoriser l’endormissement. Elles agissent en permettant une relaxation et un retour au calme. Leur odeur fine et agréable permet de rassurer et d’apporter un environnement apaisant aux plus petits. Nous avons associé ces huiles essentielles dans une synergie à diffuser en diffuseur ou humidificateur : la synergie Détente et dodo. Nous proposons également cette synergie sous forme de spray ambiant. Les huiles essentielles qui composent notre synergie sont : L’huile essentielle d’Orange douce : Elle détend et calme. Elle lutte conte l’anxiété, la nervosité, et améliore l’endormissement notamment chez les enfants. Son odeur très agréable d’agrumes plait beaucoup aux enfants. L’huile essentielle de Mandarine rouge : Elle est relaxante et combat la nervosité et l’agitation, ce qui fait qu’elle est recommandée pour les troubles du sommeil. Elle aide à soulager les angoisses. L’huile essentielle de Marjolaine à coquilles : Elle est apaisante et rééquilibrante du système nerveux. Elle est utile contre la fatigue nerveuse. L’huile essentielle de Lavande fine : Elle est calmante et lutte contre les troubles du sommeil et les nervosités. L’huile essentielle de Petit grain bigarade : Elle est rééquilibrante nerveuse et apaise le mental. Petit grain bigarade Lavande fine Marjolaine à coquilles Orange douce La diffusion peut se faire 15 min. dans la chambre avant de coucher son enfant. Ces huiles essentielles ont été sélectionnées pour un usage chez le tout petits et également chez la femmes enceintes ou allaitantes. Par mesure de précautions, une diffusion n’est pas conseillée avant 3 mois. Veiller à toujours bien refermer le flacon après usage et tenir hors de portée des jeunes enfants, et toujours à bien aérer vos intérieurs.






