Le rôle du co-parent pendant l’allaitement : un pilier essentiel
On l’a rêvé, imaginé, attendu… et le voilà enfin, ce petit être né de votre amour, blotti contre sa maman, réclamant le sein à la moindre occasion. Parfois pour se nourrir, parfois pour être rassuré, bercé, réchauffé… L’allaitement, c’est bien plus qu’un simple acte nourricier : c’est un lien, une mission, une immersion totale.
Et dans cette aventure intense, la maman est en première ligne :
- Physiquement indispensable,
- Mentalement investie d’une mission de haute importance,
- Hormonalement en hypervigilance et hypersensibilité.
Un rôle aussi magnifique qu’exigeant.
Dans cette nouvelle dynamique, le co-parent peut parfois se sentir en retrait, voire inutile. Lorsque tout semble reposer sur la maman, il est naturel de se demander : « Quelle est ma place ? » ou « Comment puis-je être utile si je ne peux pas nourrir mon bébé ? » Ces questionnements sont légitimes, et ils traduisent une envie profonde d’être présent, de soutenir, de participer pleinement à cette aventure.
Et justement, c’est là que le rôle du co-parent prend tout son sens.
Le rôle du co-parent : bien plus qu’un simple Une mission immense… et souvent idéalisée
La plupart des mamans ont lu, écouté, appris tout ce qu’il y avait à savoir sur l’allaitement : cours prénataux, livres, forums, applications… Mais dans la pratique, rares sont celles qui ont eu l’occasion de vivre au quotidien auprès d’une maman allaitante.
Alors on idéalise. Et c’est normal : quoi de plus magique que de voir son bébé grandir grâce au lait maternel ? Mais la réalité est parfois plus complexe, surtout dans une société qui aime tout mesurer, quantifier, normer… alors que les seins, eux, ne sont pas gradués.

Le rôle fondamental du co-parent
Soulager au quotidien
Le co-parent peut alléger la charge mentale et physique de la maman en prenant en main tout ce qui peut l’être : repas, courses, linge, ménage… Car oui, même si elle est « à la maison », elle n’a parfois même pas le temps de se doucher tant elle est accaparée par son bébé.
Écouter avec bienveillance
L’hypersensibilité hormonale peut surprendre. La maman peut sembler différente, plus fragile, moins sûre d’elle. L’écouter sans juger, sans chercher à « réparer », c’est déjà beaucoup.
Rassurer avec douceur
Se rappeler ensemble ce que vous avez appris pendant la grossesse : le rythme du bébé allaité, les signes qu’il boit suffisamment (les couches), les pics de croissance… C’est le moment de ressortir vos notes et de faire équipe.
Faire ensemble, pas à sa place
Prendre le relais, oui, mais avec délicatesse. Trop en faire peut renforcer un sentiment d’incompétence déjà présent. Mieux vaut faire avec elle, et surtout la valoriser : « Tu comprends déjà si bien notre bébé », « Tu fais ça avec tellement d’instinct ».
Respecter son besoin de proximité
Au début, la maman peut penser qu’un moment sans bébé lui fera du bien. Mais souvent, son esprit reste accaparé par lui, et le sommeil ne vient pas sans sa proximité. C’est normal, c’est hormonal.
Éviter les solutions radicales
Face aux pleurs ou à l’inquiétude, il peut être tentant de proposer un biberon « juste pour voir ». Mais cette solution, même bien intentionnée, peut être vécue comme un échec : « Il pense que je ne suis pas capable… » Et ce manque de confiance est souvent ce qui fait arrêter l’allaitement plus tôt que prévu.

Une équipe soudée : bébé, maman, co-parent
L’allaitement, ce n’est pas l’affaire d’une seule personne. C’est un projet d’équipe. Chacun a son rôle, ses besoins, sa place. Et si des doutes ou des difficultés apparaissent, il existe des professionnels de l’allaitement pour vous accompagner, vous écouter, vous guider.

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