Portage

Quel porte-bébé préformé utiliser dès la naissance ?

Votre petite merveille va bientôt arriver et vous souhaitez la porter. Vous avez lu partout que l’écharpe était idéale, mais cela vous fait peur ou ne vous attire pas du tout. Pas de panique : le marché du portage est très varié et il existe désormais des porte-bébés préformés tout à fait adaptés aux spécificités du nouveau-né !

A quoi doit-on faire attention pour bien choisir ? On vous explique tout !

Le nouveau-né hypotonique

A la naissance, le tout-petit est complètement hypotonique : pour simplifier il est tout mou, un peu comme une poupée de chiffon, et n’est pas capable de mouvements volontaires et maîtrisés ni de simplement stabiliser son corps. Cela est lié notamment à l’immaturité d’une part de son système nerveux (les gaines de myéline notamment, qui aident à véhiculer les influx nerveux, ne sont pas bien formées), et d’autre part de celle des muscles qui n’ont pas encore été entraînés.

Le tonus du nouveau-né va suivre la maturation de la gaine de myéline : d’abord le long de la colonne vertébrale, ce qui va permettre le développement du tonus axial (autour de 3-4 semaines, vous observerez que bébé commence à se stabiliser sur son axe vertical), puis le long des bras et des jambes (comptez 5-6 mois pour que bébé réussisse à attraper volontairement quelque chose).

Porter un nouveau-né implique de prendre en compte l’absence de tonus pour proposer une installation qui vient la compenser. Dans une écharpe de portage on utilise notamment les réglages précis du tissu, dans un porte-bébé qui ne permet pas un ajustement aussi fin, on peut jouer sur 2 facteurs :

  • La taille du tablier
  • L’emboîtement des corps

Un porte-bébé à la bonne taille

Un porte-bébé trop grand risque de flotter et bailler dans le dos d’un tout-petit, n’offrant pas la stabilité nécessaire pour pallier à l’absence de réglages précis : le nouveau-né risque de s’affaisser à l’intérieur, ce qui n’est pas optimum pour dégager ses voies respiratoires.

Pour réduire la taille du tablier, les marques proposent plusieurs options.

Option 1 : l’utilisation d’un réducteur / coussin :

Avec un réducteur ou un coussin, le tablier en lui-même ne se règle pas, mais le bébé est assis plus haut sur le dispositif ce qui diminue artificiellement la hauteur. Dans cette configuration, les pieds de l’enfant ne peuvent pas sortir car l’assise est trop large, ils restent donc à l’intérieur. Cela pose comme soucis que l’appui sous la plante des pieds stimule un réflexe de poussée : bébé va automatiquement venir pousser sur ses jambes, rapidement il sera susceptible de se mettre debout à l’intérieur du système. D’une manière générale vers 3 ou 4 mois il sera trop grand pour le réducteur mais trop petit pour le système principal, et vous serez coincés.

L’utilisation d’un réducteur doit toujours vous interpeler : on vous vend un porte-bébé conçu pour un enfant de 6-8 mois minimum en essayant de bidouiller pour que ça passe pour un plus petit. Corollaire plus parlant : c’est comme si on vous vendait une paire de chaussures 4 pointures trop grandes sous couvert que le pied va grandir, en vous disant de mettre des semelles en attendant que ce soit la bonne pointure.

Option 2 : proposer des réglages sur le tablier :

Les réglages permettent de diminuer la hauteur et la largeur du dossier et de l’ajuster à la taille réelle du bébé. Cette solution est plus pertinente car elle permet une meilleure évolutivité générale du système.

La limite est qu’on ne peut pas faire évoluer un tablier de la naissance à 4 ans car la quantité de matière nécessaire au portage d’un plus grand ne peut pas être suffisamment repliée pour que la taille soit assez petite pour stabiliser un nouveau-né. Il y a donc des tailles de porte-bébé, en général on retrouve des fourchettes du style : naissance/2 ans, 3-4 mois/3 ans, 1 an/5 ans.

Un système de portage vendu pour porter de la naissance à 4 ans doit donc toujours vous interpeler également ! Aucun matériel en puériculture n’est aussi évolutif car les besoins d’un nouveau-né et d’un enfant de 4 ans sont trop différents, il vous faut changer de poussette, de lit, de siège auto, etc… Le portage ne fait pas exception à cette règle.

L’emboîtement des corps

La notion d’emboîtement des corps est une notion clé qui se traduit par la recherche d’une hauteur de portage permettant au nouveau-né de se caler naturellement sur le corps de son porteur. Cela lui permet d’être stable et c’est en grande partie ce qui permet en portage physiologique de ne pas avoir besoin de tenir sa tête car elle se cale sur le buste. Le respect de l’emboîtement des corps est essentiel tant que l’enfant n’est pas capable par lui-même de soutenir son dos ! On donne comme repère que la station assise est bien acquise (vers 8-10 mois si on veut être rigoureux, quand il sait s’asseoir tout seul).

En général, pour trouver le bon endroit, il faut viser au-dessus des seins des femmes et des pectoraux des hommes : si le portage est trop bas, le bébé se retrouve avec la tête en plein dedans et n’a d’autre choix que de partir en arrière ou sur le côté pour les éviter (c’est comme si on vous mettait 2 énormes coussins un peu rigides en pleine tête, vous chercherez à les contourner et n’irez pas vous caler dedans). L’autre conséquence est que le bébé perdant l’ancrage nécessaire à sa stabilité, il s’affaisse.

Si sur les femmes l’emboîtement des corps est assez intuitif, chez les hommes il nécessite au début un peu plus de réflexion car il n’est pas naturel de remonter autant l’enfant sur son corps : il faut réellement viser le plus haut que possible, comme si on voulait avoir sa tête nichée dans le cou (pour plus de confort, on peut décentrer légèrement l’installation).

Reprenons nos porte-bébés préformés, problème : l’immense majorité de ces derniers est conçu de sorte à répartir la charge sur la ceinture. Cela induit un portage bas sur le bassin qui n’est pas du tout en adéquation avec ce que nous venons de voir concernant l’emboîtement des corps.

Il faut donc rechercher un porte-bébé dont la conception permet un portage haut sur le buste : ces derniers sont reconnaissables par la fixation de la bretelle sur la ceinture et non le tablier. Cela permet en donnant le réglage de remonter l’enfant au lieu de le plaquer.

Attention : ce type de portage répartit la charge intégralement sur les bretelles (comprendre : les épaules du porteur), pour que le confort soit au rendez-vous il convient de prendre le temps de bien serrer à fond pour avoir un bébé le plus haut que possible et qui fait corps avec vous. Cela évite l’effet de suspension très désagréable.

Le corps de la jeune maman

Nous avons fait le tour des besoins du tout-petit, il convient également de s’intéresser aux besoins de la jeune mère.

En post-partum immédiat il est vivement déconseillé d’exercer des pressions sur l’abdomen afin de laisser le temps au périnée de se renforcer et aux organes de retrouver leur place. Avec un porte-bébé dont le poids est réparti sur la ceinture, on peut être tenté de l’installer à la taille pour remonter l’enfant et chercher l’emboîtement des corps, mais ce faisant on comprime le ventre en exerçant une pression vers le bas, et produisant un effet « tube de dentifrice » entre les organes et le périnée, ce qui vous l’aurez compris est une très mauvaise idée ! Même sans aller jusqu’à cet extrême, le simple fait de sentir un appui sur le ventre est généralement assez inconfortable, ce d’autant plus que la ceinture est souvent rigide.

L’utilisation d’un porte-bébé répartissant la charge sur les bretelles est donc indispensable pour la bonne récupération de la maman. La ceinture dans ce cadre ne sert qu’à stabiliser le début de la mise en place, en cours de portage elle ne sert plus à rien et pourrait même être décrochée si on le souhaitait. Il est également souhaitable que cette ceinture soit souple et non rigide : même sans être serrée sur l’abdomen elle pourrait gêner la jeune maman.

Installé bien haut sur son buste, le poids du bébé se fera en outre moins ressentir ce qui est sécurisant lorsqu’on n’a pas encore bien repris possession de son corps.

La gamme néo

Chez Néobulle la gamme néo a été pensée pour essayer de s’adapter au mieux aux différentes contraintes listées plus haut.

Le néo et le my néo ont été conçus spécifiquement pour le portage d’un nouveau-né, avec une taille de tablier réduite et un portage exclusivement sur les bretelles pour éviter d’avoir à se prendre la tête sur le choix du type de portage alors que bébé vient juste d’arriver et qu’on est fatigués.

Le My néo en tricot est parfait pour la première année, le néo en tissu d’écharpe pourra permettre d’aller jusqu’aux 2 ans de votre bout de chou.

Le néo plus s’adresse à des bébés un peu plus grands, à partir de 3 mois environ et jusqu’à 3 ans. S’agissant d’un âge de transition avec un enfant qui nécessite encore un portage haut sur le buste mais qui en grandissant va peser plus lourd et dont le portage sera plus confortable avec une répartition du poids sur le bassin, ce porte-bébé vous propose les 2 modes de portage avec 2 fixations possible de la bretelle : sur la ceinture ou sur le tablier.

Vous voici un peu mieux armés pour choisir votre porte-bébé idéal en déjouant les sirènes du marketing !

Ne reste plus qu’à profiter de votre petit cœur.